Le gouvernement a présenté son Projet de Loi de Finances 2025, qui
prévoit 40 milliards de coupes budgétaires dans les dépenses publiques.
En parallèle, la Cour des comptes préconise la suppression de 100 000
postes de fonctionnaires territoriaux. C’est notre modèle social solidaire
qui est ainsi une nouvelle fois attaqué, pour financer les cadeaux fiscaux
aux grandes entreprises et aux plus riches.
Le Conseil national de la FSU Territoriale rappelle l’importance cruciale
des services publics, en particulier ceux portés par les agent.e.s de la
fonction publique territoriale. Ces services jouent un rôle fondamental
dans la vie quotidienne de la population en assurant l’accès à des droits
essentiels, en contribuant à la cohésion sociale, et en soutenant l’activité
économique.
Durant les périodes de crise successives, les agent·e·s de la fonction
publique territoriale ont toujours répondu présents. C’est par leur
engagement professionnel qu’ils et elles maintiennent les services
publics, malgré des conditions de travail dégradées par des années de
politiques d’assèchement des services publics au profit du patronat. Les
restrictions budgétaires, les suppressions de postes et la dégradation des
conditions de travail se sont multipliées, fragilisant des services déjà sous
pression.
Aujourd’hui, les 5 milliards d’euros d’économies prévues par le
gouvernement pour les collectivités, sont inacceptables. Les suppressions
de postes, les coupes dans les budgets et la précarisation des agent·e·s
ne feront que dégrader, voire provoqueront la disparition de missions
essentielles, en privant la population de services publics de qualité.
Si l’objectif est de confier des secteurs entiers de service publics au privé,
le constat est fait après les scandales de maisons de retraite et des crèches privées : seule la fonction publique peut garantir des missions
effectuées réellement dans l’intérêt des populations.
Pour la FSU Territoriale, l’urgence est de renforcer le service public de
proximité.
Cela implique :
– Le maintien et l’amélioration des services publics locaux,
indispensables pour garantir l’égalité d’accès aux droits de tous et
toutes.
– Revaloriser les salaires, par une augmentation immédiate de 10%
de la valeur du point d’indice et son indexation sur l’inflation.
– Des recrutements statutaires pour compenser les départs non
remplacés et de meilleures conditions matérielles.
Faire des économies sur les services publics n’est pas une solution à la
crise économique. Organiser l’impuissance publique, c’est faire le jeu de
l’individualisme, du repli sur soi et du rejet de l’autre : c’est jeter le pays
dans les bras de l’extrême-droite.
Au contraire, renforcer ces services et soutenir leurs agent·e·s permettra
de sortir de la crise économique, sociale et écologique en construisant
une société plus juste et plus solidaire.
La confirmation des annonces gouvernementales concernant le gel du
point d’indice, la suppression de la GIPA, l’application de trois jours de
carence et le passage à 90% d’indemnisation des arrêts maladie pour les
fonctionnaires est une attaque inacceptable faite à ceux qui font vivre le
service public.
Face à la brutalité de ces annonces la FSU Territoriale répondra par des
mobilisations unitaires pour défendre les agent.e.s et le statut. Le Conseil
Délibératif National de la FSU Territoriale appelle l’ensemble des agent.es
territoriaux à se mobiliser, réunir, s’informer et débattre des actions à
venir.
Toulouse, le 8 novembre 2024
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