2 ème congrès du SNUTER-FSU : les 5 motions adoptées lors du congrès de la Grande Motte

MOTION REPRESSION SYNDICALE

NON à la répression syndicale dans le département du LOT … comme ailleurs !!

Un agent de la cité scolaire de GOURDON (46), militant du SNUTER-FSU 46, vient d’être sanctionné de 3 jours d’exclusion temporaire de fonction sans traitement par le conseil Départemental du LOT, au seul motif d’avoir dénoncé publiquement, lors d’une journée de grève, la dégradation des conditions de travail des agent-es de la cité scolaire.

Malgré le soutien de l’intersyndicale FSU – CGT – SUD, et la demande faite au Président du Conseil Départemental de retrait de cette sanction : rien n’y fait !

Les agent-es territoriaux n’ont-ils plus le droit d’évoquer leurs conditions de travail en public ? Le Conseil Départemental du LOT rêve t’il d’un monde où les syndicats et leurs représentant-es  ne pourraient plus ni s’exprimer ni revendiquer l’amélioration de leurs conditions d’emploi?

La liberté d’expression et le droit syndical sont des droits fondamentaux piliers de notre démocratie : ils doivent être respectés partout, dans le LOT comme ailleurs !!

Le Congrès du SNUTER-FSU, réuni à la Grande Motte (34), exige le retrait de la sanction disciplinaire dont notre camarade est victime.

Il soutient les actions de l’intersyndicale FSU –CGT – SUD, et aidera notre collègue et son syndicat local le SNUTER-FSU 46 pour que cesse cette injustice.

Le SNUTER-FSU prendra toutes les mesures nécessaires pour que notre collègue soit rétabli dans ses droits !!

LGM le 2 juillet 2021

MOTION : Protection de l’enfance : un projet de loi au rabais !

Le gouvernement a présenté lors du conseil des ministres du 16 juin dernier, un projet de loi relatif à la protection des enfants. Il sera examiné début juillet en procédure accélérée au parlement.

Le projet de loi se targue de répondre aux problématiques de protection des enfants contre les violences, d’amélioration du quotidien des enfants protégés, d’amélioration des garanties procédurales, de pilotage de la politique de prévention et de protection de l’enfance.

Pour la FSU Territoriale, ce projet de loi n’est pas à la hauteur des enjeux et ne répond pas aux attentes des professionnel.les de terrain.

Si ce projet énonce quelques propositions (simplification de la délégation de l’autorité parentale, recherche de solutions familiales avant les placements, amélioration des conditions de rémunérations et présomption d’innocence des assistant.e.s familia.ux.les…), elles sont loin d’être suffisantes et ne répondent pas aux difficultés réelles du secteur.

Les travailleuses sociales et médico-sociales et les travailleurs sociaux et médico-sociaux revendiquent depuis des années des moyens conséquents pour assurer leurs missions. Sur l’ensemble du territoire, des centaines de postes sont vacants, pointant le manque d’attractivité des métiers mais aussi la pénibilité des conditions de travail.

Aucune loi depuis la décentralisation n’a proposé un plan de recrutements et de revalorisations à la hauteur des enjeux. Le projet de loi n’aborde pas les moyens humains et structurels nécessaires et leurs financements indispensables, pour une prise en charge sécure des enfants confiés aux services de l’aide sociale à l’enfance et une évaluation qualitative avant le placement.

Le statut des assistant.e.s familia.aux.les conduisant à une intégration dans la fonction publique n’est même pas abordé ce qui ne répond pas au besoin de sécurisation de ces professionnelles. 

Concernant la prise en charge des enfants, le projet de loi réaffirme une fois de plus un traitement discriminatoire à l’encontre des mineur.es migrants dit non accompagnés.es, MNA,   ce qui est inacceptable et va à l’encontre des droits universels de l’enfant. La FSU territoriale s’oppose fermement à tous les articles spécifiques qui concernent les MNA et en demande la suppression.

Le projet de loi n’aborde pas la question de la prise en charge des jeunes majeur.e.s ni la question des moyens indispensables pour renforcer les tribunaux pour enfants et stopper le démantèlement des services de pédopsychiatrie.

Ce projet de loi présenté dans le cadre d’une procédure d’urgence parlementaire est inadapté et inapproprié. C’est un projet en trompe l’œil visant à répondre à la tempête médiatique soulevée par différents documentaires.

 La FSU Territoriale exige la suppression de ce projet de loi. Elle demande qu’un travail approfondi s’engage en concertation avec les professionnels de terrain qui concourent à la protection de l’enfance et les partenaires sociaux.

LGM le 2 juillet 2021

MOTION NON A L’EXTRÊME DROITE

Le mouvement syndical doit prendre toute sa part dans la mobilisation pour empêcher l’ED de gagner la bataille des idées et d’accéder au pouvoir qu’il soit étatique ou local.

Le relatif insuccès du RN aux élections territoriales ne doit pas nous conduire à baisser la garde.

En effet Le RN demeure fondamentalement un parti politique développant des thèses racistes inacceptables, proférant obsessionnellement des analyses sécuritaires infondées et demeurant le pire ennemi des libertés et des droits sociaux et culturels, ainsi que le pire ennemi des travailleurs.ses.

• Il surfe sur la peur du déclassement,

• Tire profit des crises,

• Exploite le terreau de la destruction des services publics,

• Pratique les doubles discours.

Quelle société nous prépare l’extrême droite ?

• Une société de l’exclusion, du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations institutionnalisées,

• Une société ou les droits des femmes et personnes LGBTQI reviendraient en arrière

• Une société violente et ultra-autoritaire

• Une société injuste.

Le Front National a changé de nom, il développe une stratégie de normalisation qui par un discours policé et même consensuel, se revendiquant détenteur d’une légitimité qu’il qualifie de droite nationale.

Cette réorientation du discours politique a nécessité de se débarrasser de certaines positions économiques (sortie de l’euro), en particulier pour améliorer la crédibilité de sa future candidate à l’élection présidentielle, défendant désormais un programme libéral-conservateur, construit pour répondre aux attentes des plus riches.

Avec le « localisme », un concept utilisé en place de l’écologie, le RN tente de s’approprier la question environnementale.

Mais le discours du RN adopte aussi par opportunisme des positions sociales trompeuses pour répondre aux attentes supposées de l’électorat :

– telle sa revendication en faveur de la retraite à taux plein à 60 ans avec 40 annuités (mais sans prise en compte de la pénibilité au travail, du nombre d’années d’études, des congés maternité etc.),

– sa revendication d’un retour aux 35h (mais en proposant dans le même temps l’autorisation des négociations par branches pour travailler au-delà),

– La proposition d’une « augmentation des bas salaires » (mais sans augmentation du SMIC, par le biais d’une prime financée à l’État et non prise en compte pour la retraite),

– la défense des petits commerçants uniquement par opportunisme.

Le RN n’est pas l’ami des citoyennes et citoyens !

Le RN est le parti de la haine !

Le SNUTER soutiendra ses syndicats locaux confrontés aux dangers du RN et des idées de l’extrême droite,

Il participera à tous les échelons de son organisation à toute initiative et action permettant de lutter contre le racisme, les discriminations et l’exclusion,

Il réaffirme son engagement antiraciste, antifasciste et s’inscrit dans le combat contre toutes les formes de haine et de discrimination,

Il engagera toute action de formation aux militant.e.s pour leur permettre de comprendre et appréhender ces questions,

Il réaffirme son engagement à VISA pour participer à la lutte syndicale contre les idées d’extrême droite, toutes contraires aux valeurs sociales que nous portons collectivement.

LGM le 2 juillet 2021

Motion : Lecture publique / bibliothèques et médiathèques

Dans un contexte de marchandisation du monde et de la culture, de dérives politiques autoritaires et de montée de l’extrême-droite, il faut défendre la lecture publique (bibliothèques et médiathèques).

La lecture publique peut être percutée par les politiques d’austérité, la révolution numérique, les injonctions politiques et managériales à s’adapter à la « modernité » (rapport Orsena, travail du dimanche) ou à faire du chiffre (par recours exclusif aux statistiques de fréquentation).

Des collectivités peuvent négliger la lecture publique, d’autres en faire un lieu vitrine avec de nouveaux services parfois plus proches du divertissement ou de l’événementiel que de la médiation culturelle. Sans parler de la volonté de municipalités d’imposer une orientation idéologique d’extrême-droite aux acquisitions/collections, en recourant parfois à des intervenants privés (affaire de la bibliothèque du Blanc-Mesnil).

Avec la destruction des services publics et leur « dématérialisation », la bibliothèque peut aussi être investie de missions censées suppléer des métiers mis à mal par le libéralisme (travail social, éducation..)

Comme ailleurs, des formes de travail gratuit ou sous-payé s’y généralisent, de l’automatisation de certaines tâches au recours à des formes variées de sous-contrats ou de bénévolat (service civique, association, …). Les budgets contraints, la dilution des missions, la polyvalence à outrance et le développement du précariat mettent à mal le statut de fonctionnaire, les conditions de travail et l’autonomie des bibliothécaires pour assurer leurs missions d’intérêt général.

Mandat est donné à la prochaine direction nationale d’organiser une réunion nationale consacrée au secteur de la culture dans la territoriale.

LGM 2021

MOTION ELECTIONS PROFESSIONNELLES 2022

DEVENIR REPRESENTATIF SUR LE VERSANT TERRITORIAL DE LA FONCTION PUBLIQUE

Lors des élections professionnelles de  2018 le SNUTER-FSU a été le seul syndicat du versant territorial de la Fonction Publique à progresser significativement en pourcentage et en voix. Ainsi il a obtenu plus de sièges dans les instances de représentation des personnels et dans un plus grand nombre de collectivités territoriales que lors du précédent scrutin de 2014.

Pourtant, même s’il a permis l’obtention d’un troisième siège pour la FSU au CCFP,  ce résultat n’a pas été suffisant pour que le SNUTER-FSU intègre le CSFPT objectif important de notre syndicat.

Réussir les élections professionnelles de 2022 dans la Fonction publique reste un axe fort de la FSU Territoriale. Cela passe, entre autre, par un meilleur développement de ses implantations et une aide conséquente en direction de ses syndicats locaux.

C’est pourquoi, le CONGRES du SNUTER-FSU, réuni du 29 juin au 2 juillet 2021 à la Grande Motte, mandate l’ensemble de ses instances pour créer les conditions nécessaires à la réalisation de ce projet.

LGM 2021

Author: inter87-fsu